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"Free Fall" de Marwen Missaoui : pièce amateure sympathique !

  • Mohamed Ali Elhaou
  • il y a 1 jour
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 6 heures

Sur un fond musical de la chanson Enta Omri de Oum Khalthoum, les amateurs des "Rencontres Théâtrales de l'Artisto", au 3 rue de Damas à Tunis, avaient rendez-vous le 27 octobre avec la pièce "Free Fall" de Marwen Missaoui présentée lors de cette 11ᵉ édition de cet événement artistique qui a commencé le 25 octobre et qui se poursuit tous les jours à partir de 19 h 00 jusqu’au 1ᵉʳ novembre 2025.


Une partie des comédiens de "Free Fall" de Marwen Missaoui. Crédit photo : culturetunisie.com
Une partie des comédiens de "Free Fall" de Marwen Missaoui. Crédit photo : culturetunisie.com

La pièce "Free Fall" dure 45 minutes et englobe une dizaine de comédiens amateurs pleins d’énergie, de spontanéité et d’expression enthousiaste et collective. Le protagoniste de cette représentation est un citoyen nommé Moncef qui décide de mettre fin à ses jours. Du coup, tout le quartier se mobilise pour le sauver et les médias tentent de faire la couverture de cet événement funeste.


Le point de rencontre des personnages se trouve dans un café nommé "L’enfer de la conscience".  À examiner de près, le metteur en scène Marwen Missaoui aime bien narrer des histoires dramatiques à partir de la vie de quartier, comme il a pu le faire dans la pièce "Quelqu'un" présentée en 2024, entre autres, avec le comédien Aws Brahim. La touche humoristique et ironique est bien présente dans les dialogues, ce qui apporte une fluidité à cette fable.


Face à cette action désespérée, l'appareil médiatique apporte donc des experts en psychologie et en sociologie pour comprendre les raisons de ce refus de vie. La pièce traite de manière sympathique la dynamique sociale moderne qui consiste à surfer sur une actualité infernale avec une mémoire collective très courte. Elle mobilise, en effet, une approche politico-économico-sociale, c'est-à-dire le traitement d'un problème individuel à partir d'une explication globale qui dévoile l'absurdité du réel : la pression que met la société sur chacun de nous.


Le spectateur sort, toutefois, avec une légèreté, un sourire au visage même si le sujet est lourd, car il voit une photographie pointue et juste de la société dans laquelle on vit. La prise en charge au final de Moncef collectivement avant qu'il ne passe à l'acte suicidaire a permis de sauver la mise.


C'est donc bien plus de peur que de mal. Un happy-ending, au fait, dont le spectateur a besoin en ce moment au théâtre, pour pouvoir faire face à un avenir pas toujours reluisant.


1 commentaire

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Saadia Ben Younes
il y a 11 heures
Noté 5 étoiles sur 5.

Oui cette pièce a été très bien appréciée par le public. Elle aborde dans le fond l'importance de la solidarité.

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