Film 'Parasol' de Heifel Ben Youssef : défense des valeurs masculines
- Mohamed Ali Elhaou
- il y a 18 heures
- 3 min de lecture
L'une des qualités de l'homme, le masculin, c'est qu'il peut donner sans compter. C'est ce message que le spectateur peut voir en regardant le long métrage de Heifel Ben Youssef, 'Parasol'. Celui-ci peut signifier, en substance, protection. C'est l'un des sens recherchés, sans aucun doute, par cette fable qui valorise famille, solidarité et la nécessité de profiter de l'instant présent.
En l'occurrence, le film 'Parasol' est actuellement dans les salles tunisiennes. C'est en effet une comédie romantique très bien narrée. Elle montre au départ un homme coincé, magnifiquement incarné par Saber Oueslati qui joue son premier rôle au grand écran, qui refuse de suivre la vague de modernité et la vie branchée à laquelle aspirent désormais jeunes et moins jeunes.

À titre d'exemple, il veut toujours fermer le dernier bouton de son col de chemise et il garde précieusement son ancien téléphone portable 3310, au lieu d'avoir un smartphone, comme la plupart des concitoyens de sa génération.
À ses côtés, il a des comédiens très rodés dans le monde dramatique et qui s'améliorent avec le temps, à savoir Wajiha Jendoubi et Sadok Halwess.
Les autres comédiens ont été égaux à eux-mêmes, à savoir Mariem Ben Mami, la belle Rahma Ben Aissa, Jihed Charni et le jeune Nassim Bourguiba que le public connait surtout dans des feuilletons qui passent durant la période ramadanesque. Ils étaient dans les rôles dans lesquels le spectateur a l'habitude de les voir à la télévision.
Le film 'Parasol' qui dure presque deux heures est bel et bien tourné à Sousse et plus particulièrement dans certains endroits à Hergla, notamment dans l'ancienne Hergla.
Ce long-métrage apporte, sans doute, une image très fiable sur l'évolution des mœurs au Sahel tunisien. De plus en plus d'habitants de cette région vivent sous le rythme du Padel, des sorties dansantes le soir et des rencontres luxueuses entre amis.
Le scénario de ce long métrage est à la fois simple, mais également très bien travaillé. Les plans sont très bien enchainés et le spectateur ne sent pas véritablement le temps passé.
En gros, au-delà de la comédie, c'est une belle histoire : des séquences qui montrent des acteurs de qualité, notamment Sadok Halwess qui excelle par son naturel à l'écran, outre Wajiha Jendoubi dont les traits du visage et les mouvements face caméra dénotent une ample maitrise du métier.
Saber Oueslati, dans le film 'Parasol', a été dans un rôle différent par rapport à ce qu'il a l'habitude de présenter à la fois dans le monde du 4e art et celui de la télévision, et il a montré sa riche palette d'interprétation.
Au final, pari réussi pour ce long métrage produit sans appui du ministère des Affaires culturelles par le groupe Goubantini. Seul bémol, les "placements produits" sont très saillants, mais le reste demeure très respectable et même instructif, pour ne pas dire magnifique, de ce deuxième long métrage du réalisateur Heifel Ben Youssef après 'Startup' (2025).
Aussi, le spectateur qui cherche uniquement à rire sera déçu, car le film est substantiel et porteur de message.
Par ailleurs, la projection à la salle ABC à Tunis a été un peu sombre et n'a pas permis de voir le film avec son authentique lumière et ses couleurs vives.
Film 'Parasol' encore dans les salles, du moins jusqu'au 23 novembre 2025.





















Oui j'ai vu le film à Tunis, comme toi. Il est temps d'améliorer les salles de la capitale. Sinon, pour le reste, ton appréciation est très juste, Dali. Bon courage !