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"Mon espoir...ma douleur" de Naoufel Azara : pièce engagée dénonçant l'oppression des Palestiniens

  • Mohamed Ali Elhaou
  • il y a 5 jours
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 5 jours

Les amateurs du théâtre ont eu rendez-vous, jeudi 25 septembre, et jusqu'au 27 septembre courant, avec une pièce engagée écrite et mise en scène par Naoufel Azara, avec une supervision artistique continue de Taoufik Jebali.


Dans cette pièce, qui prend une ampleur arabe, participent plus de 90 comédiens, la plupart des amateurs. Elle est principalement prononcée en arabe littéraire et contenant quelques passages en plusieurs langues étrangères.


"Mon espoir...ma douleur" dure ainsi une heure et 15 minutes. Elle est, de fait, une reconstitution de la souffrance palestinienne et a pour toile de fond l'œuvre d'art Guernica de Pablo Picasso, dont elle revendique la lignée et la perspective. Celles-ci convergent vers la dénonciation de la barbarie du plus fort et la déshumanisation croissante du monde qui revient à chaque fois que la communauté internationale pense atteindre l'âge de la paix et de la fraternité.
Une des ambiances de "Mon espoir...ma douleur" de Naoufel Azara. Crédit photo : culturetunisie.com

"Mon espoir...ma douleur" dure ainsi une heure et 15 minutes. Elle est, de fait, une reconstitution de la souffrance palestinienne et a pour toile de fond l'œuvre d'art Guernica de Pablo Picasso, dont elle revendique la lignée et la perspective. Celles-ci convergent vers la dénonciation de la barbarie du plus fort et la déshumanisation croissante du monde qui revient à chaque fois que la communauté internationale pense atteindre l'âge de la paix et de la fraternité.

 

En reconstituant la société palestinienne dans cette pièce "Mon espoir...ma douleur", le metteur en scène Naoufel Azara dénonce, donc, au premier degré, le nouveau fascisme et le silence des pays arabes ainsi que les dirigeants de ce monde qui demeurent inertes face au carnage que subissent la majorité des Palestiniens dont le seul tort est de se trouver sur ce territoire de massacre.


Dans ce genre de pièce, le spectateur est non seulement amené à réfléchir, mais surtout à prendre position et à ne pas rester les bras croisés.


De nombreuses fresques dans cette pièce regorgent de colère, de révolte, d'exacerbation, d'humour agressif face à une situation d'oppression qui devient non seulement intolérable pour les personnages dans la pièce mais aussi pour le spectateur. Ces personnages à maintes reprises ne rigolent pas et renvoient à un univers militaire de guerre, de confrontation et de sérieux.



En ce sens, le spectateur est lui-même conduit à prendre position, car il est en face d'un théâtre engagé, politique qui prend la forme d'un manifeste et qui le pousse à agir pour ne pas accepter cette posture de faiblesse, d'indignité et de vaincu à jamais. De nombreuses fresques dans cette pièce regorgent de colère, de révolte, d'exacerbation, d'humour agressif face à une situation d'oppression qui devient non seulement intolérable pour les personnages dans la pièce mais aussi pour le spectateur. Ces personnages à maintes reprises ne rigolent pas et renvoient à un univers militaire de guerre, de confrontation et de sérieux.



En ce sens, le spectateur est lui-même conduit à prendre position, car il est en face d'un théâtre engagé, politique qui prend la forme d'un manifeste et qui le pousse à agir pour ne pas accepter cette posture de faiblesse, d'indignité et de vaincu à jamais.
Guernica de Picasso avec des couleurs palestiniennes derrière les trois comédiennes. Scène de la même pièce. Crédit photo : culturetunisie.com

De nombreuses fresques dans cette pièce regorgent de colère, de révolte, d'exacerbation, d'humour agressif face à une situation d'oppression qui devient non seulement intolérable pour les personnages dans la pièce mais aussi pour le spectateur. Ces personnages à maintes reprises ne rigolent pas et renvoient à un univers militaire de guerre, de confrontation et de sérieux.


En ce sens, le spectateur est lui-même conduit à prendre position, car il est en face d'un théâtre engagé, politique qui prend la forme d'un manifeste et qui le pousse à agir pour ne pas accepter cette posture de faiblesse, d'indignité et de vaincu à jamais.


Dans le fond, la pièce aborde non seulement la cause palestinienne mais aussi la perplexité de l'individu face à la mort. Cette mort qui n'est plus dissimulable au quotidien et qui entoure désormais la vie d'un individu vivant à l'ère de la guerre et du déni de l'autre.


Une panoplie de références artistiques palestiniennes et arabes sont mobilisées dans cette œuvre pour rappeler le droit de chaque peuple à la liberté, à l'image des Lettres de Ghassan Kanafani à Gada Al-Samm, des écrits d'Émile Habibi, des poèmes de Mahmoud Darwich ou encore de celles de Samih Al-Qâsim et bien d'autres références poétiques et musicales.


La pièce comporte également une pluralité d'ambiances et de discours à la fois humoristiques, sarcastiques, scientifiques, critiques, militaires et sensibles.


"Mon espoir...ma douleur" renvoient donc à un réel Arabo-musulman très pauvre et désespéré qui se manifeste notamment à travers la réplique que l'un des personnages prononce : "Nous sommes tous des martyrs, mais juste avec un décalage de temps." Ou encore cette autre citation, d'Émile Habibi, que dit un autre personnage : "Nous rions, pour esquiver la tragédie."


En ce sens, ce destin, selon la pièce, ne peut se défaire que par la résistance et le passage à l'acte pour reconquérir un espoir qui passe obligatoirement par la douleur. Pièce qui n'est pas faite pour les cœurs fragiles...


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