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Souhir Ben Amara : l'artiste qui se renouvelle au gré des années – Portrait succinct

  • Mohamed Ali Elhaou
  • 23 oct.
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 25 oct.

Souhir Ben Amara est désormais une comédienne mature. Elle est née le 27 novembre 1983 à Zaghouan. Elle a été sincèrement impressionnante et éblouissante dans la dernière pièce "Chute libre" 2025 avec Noomen Hamda, que le spectateur peut voir très prochainement lors de la 3ᵉ édition des "Saisons de la création". Parallèlement, elle a un rôle secondaire dans le film "Jad" du réalisateur Jamil Najjar, long métrage en ce moment dans les salles.


Sa dernière apparition dans une pièce de théâtre remonte en effet à 2022 avec Cyrine Gannoun "Club de chant". Il faut aussi revenir à 2015 pour la voir dans la pièce "Tounes" d'Ahmed Amine Ben Saad au côté entre autres de Jamel Madani.


Devant la caméra ou sur scène, Souhir a une très forte personnalité et elle est capable de transmettre de grandes émotions à celui qui la regarde jouer.     La vie est pour elle un rêve continu qu'elle nourrit en lisant des romans dont les personnages lui donnent des élans pour des rôles futurs. Pour la réalisation de ce rêve, elle refuse toute forme d'obstruction, y compris les engagements handicapants qui arrivent souvent aux femmes artistes, notamment dans les pays arabes. C'est une femme profondément libre.    Dans l'incarnation de ses personnages, Souhir Ben Amara n'est pas dans la monstration, le faire-visible, mais bien dans la sincérité artistique en plongeant dans les détails de son objet de travail.
Souhir Ben Amara (2025) actrice tunisienne. Crédit photo sans auteur

Au cinéma, elle a travaillé avec des grosses pointures de ce monde du 7ᵉ art dans notre pays, à commencer par Ridha Béhi, Nouri Bouzid, Salma Baccar et plus récemment Néjib Belkadi et Ala Eddine Slim.


Sa conviction est que l'artiste doit travailler à la fois sur soi et sur le personnage qu'il incarne afin de pouvoir produire ce qu'elle appelle "un acte sublime". Cet acte est susceptible, selon elle, de faire accéder l’œuvre dans l'univers artistique véritable, c'est-à-dire dans une esthétique qui dure avec le temps.


Dans la vie de tous les jours, c'est une femme réservée, timide et qui n'aime pas la foule. Souhir Ben Amara a consacré sa vie à l'art dramatique et elle a pris cette aventure risquée même si le chemin n'est pas toujours clair. Elle dit que c'est bien l'art qui l'a choisi.


Dans sa ville, La Marsa, il est très difficile de la voir ou de la croiser. Elle préfère être visible uniquement quand elle travaille.


Devant la caméra ou sur scène, Souhir a une très forte personnalité et elle est capable de transmettre de grandes émotions à celui qui la regarde jouer.


La vie est pour elle un rêve continu qu'elle nourrit en lisant des romans dont les personnages lui donnent des élans pour des rôles futurs. Pour la réalisation de ce rêve, elle refuse toute forme d'obstruction, y compris les engagements handicapants qui arrivent souvent aux femmes artistes, notamment dans les pays arabes. C'est ainsi une femme profondément libre.


Dans l'appropriation de ses personnages, Souhir Ben Amara n'est pas dans la monstration, le faire-visible, mais bien dans la sincérité artistique en plongeant dans les détails de son objet de travail.


Dans les séries ramadanesques, elle a joué dans des œuvres qui resteront gravées dans la mémoire collective comme Lilet El-Chak, "La nuit de doute" de Majdi Smiri 2015 ou encore Flashback 1 et 2 de Mourad Ben Cheikh au côté du talentueux et influent comédien Lotfi Abdelli, pour ne citer que ces deux expériences qui sont faites par de très bons cinéastes, mais il y en a plusieurs autres.


Son rêve a commencé à prendre forme à partir de l'université à l'ISAMM où elle a appris les ficelles de la réalisation. En 2008, Souhir Ben Amara a gagné la reconnaissance au Festival international du film amateur de Kélibia (FIFAK), où elle a remporté un prix pour son projet de fin d'études "Le chat a dit".


Très vite (par rapport au contexte tunisien), elle tape dans l'œil du grand réalisateur Ridha Béhi qui lui donne un rôle dans son film sorti en 2011 "Toujours Brando", dans lequel Souhir Ben Amara interprète le personnage de Zina, une femme sacrifiant ses propres aspirations pour soutenir les rêves de son amoureux.


Des petits extraits des performances de Souhir Ben Amara au fil des expériences cinématographiques

Sa performance la plus touchante au cinéma, du point de vue de culturetunisie.com, est dans le film "Al Jaida" de Salma Baccar où elle symbolise le rôle d'une femme cherchant le bonheur et qui s'est mariée à un homme s’avérant impuissant moralement et physiquement.


Dans ce film, il y a des scènes qui brillent par leur expressivité et par leurs connaissances des arcanes, entre autres, de la vie conjugale tunisienne.


Bien sûr, sa collaboration avec Nouri Bouzid dans "Millefeuille" sorti en 2013 a été également une étape importante dans son rayonnement dans le monde dramatique.


Souhir n'aime pas se plaindre, c'est un exemple de réussite, elle parle peu des problèmes d'un métier de comédien forcément très incertain et aléatoire à ses yeux. Sa certitude : le travail paye et payera un jour ou l’autre.


Il est, à ce titre, difficile de rendre compte de l'ensemble de ses participations dans le champ de l'art dramatique dans son ensemble.


En outre, Souhir Ben Amara a choisi de vivre des métiers de la scène en tant que comédienne. Elle ne donne pas, en l'occurrence, de cours pour un public particulier comme le font la plupart de ses collègues.


Pour l'instant, dit-elle, Souhir Ben Amara n'a pas l'intention de devenir réalisatrice. Elle s'est spécialisée uniquement dans un seul créneau. En même temps, elle ne choisit pas la facilité.


D'ailleurs, Souhir Ben Amara affirme qu'elle détient encore plusieurs cordes à son arc et n'a pas encore dit son dernier mot artistiquement parlant. Avoir des rôles impactants, c'est ce qu'elle cherche à la fois à l'échelle nationale mais aussi à l'échelle internationale, c'est bel et bien une source d'inspiration pour les nouvelles générations.



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