Dans cette perspective, "Statue de pierre" interroge la sincérité de l'artiste à l'égard des œuvres faites sur commande. À quel point l'artiste travaillant pour le système est-il convaincu du sens de son travail ? En ce sens, la mythification de certains personnages et leur mise en symbole, n'est-elle pas une façon de figer la dynamique historique ? La pièce est bourrée d'élan de jeunesse et voulant tout mettre et remettre en interrogation. Mais à quel point une société est capable de réviser ce qui la fait tenir, ses mythes, ses utopies communes, ses illusions même ?

'Statue en pierre', 'Timthal Hjar', de Karim Achour : invitation à la démythification des grands récits

Dans cette tragédie, mais aussi en dehors, Fethi Akkari est un dieu du théâtre. Au sein de "Et si", il traverse les fresques qui sont présentées, imposant son rythme, son silence, son état figé mais en même temps ses soupirs qui résonnent du fond de la scène jusqu'au cœur du spectateur, produisant un effet de pincement. Les 10 comédiens sur scène ont vécu et ont également fait vivre au public présent un moment d'expérimentation théâtrale dont seul Akkari, le formateur, connaît bien le code.

"Et si" de Fethi Akkari au Rio : représentation en miroir de la décadence sociale

"Lalalam" met ainsi le spectateur dans une marginalité qui est en train de gagner du terrain et pouvant frapper chacun de nous dans une société incertaine, dangereuse et sans morale malgré la démonstration ainsi que la prolifération de la religiosité.

"Lalalam" de Hessine Grayaa et Foued Zazaa : belle narration du syndrome de repli sur soi

Cette pièce "Free Fall" dure 45 minutes et englobe une dizaine de comédiens amateurs pleins d’énergie, de spontanéité et d’expression enthousiaste et collective. Le protagoniste de cette représentation est un citoyen nommé Moncef qui décide de mettre fin à ses jours. Du coup, tout le quartier se mobilise pour le sauver et les médias tentent de faire la couverture de cet événement lugubre.

"Free Fall" de Marwen Missaoui : pièce amateure sympathique !

En gros, la pièce montre le déchirement qu'il y a dans l'institution de couple. Elle montre de plus en plus comment la société moderne avec ses contraintes impose de nouvelles normes amoureuses et de liens aux individus qui trouvent des difficultés à maintenir la possibilité de faire un chemin ensemble pour une longue durée. "Billa Roujouâa" montre ainsi comment la relation femme-homme est progressivement menacée par différentes formes de sexualité dont on ne parle pas beaucoup dans notre pays, à savoir : l'histoire d'un soir, les relations hors mariage éphémères et les relations des amants ainsi que les relations "sugar-daddy" entre une femme ou un homme âgés et un conjoint plus jeune.

"Billa roujouâa", (Sans retour) de Ghassen Mrabet : relations toxiques dans un univers de démesure

Taoufik Jebali est à l'image de Jallel Ben Abdallah dans la peinture ou encore Zoubeir Turki. À la différence de ces derniers, Jebali est un outsider, il n'a jamais voulu être un artiste récupérable par une quelconque institution. Dans la profondeur de son expérience, il ressemble à ces artisans plasticiens dans l'usage d'outils simples d'artisan d'art qui se combinent avec un dessein noble. Dans ses paroles, il y a un désordre séduisant, dans son silence une ombre d'une réflexion profonde et dans ses répliques le génie du comédien plein d'humour naturel.

Taoufik Jebali, humble créateur de 4ᵉ art : essai de portrait d'un artiste hors système durant 40 ans et plus

مثّل المعرض فرصة كذلك لمزيد التعرف على خدمات الديوان والمندوبيات المنضوية تحت إشرافه في كل الولايات من خلال حوار مع السيدة راضية مسعودي المكلفة بتنسيق الأنشطة التثقيفية والصحية والتوعوية بالمندوبية. حيث يقدم عدة خدمات صحية لفائدة المرأة في مختلف مراحل عمرها وكذلك الفضاءات الشبابية التي تعنى بالشباب في فترة البلوغ والمراهقة وكل ما يتعلق بالجوانب النفسّية والصحّية ومعالجة الإدمان ومختلف السلوكيات المحفوفة بالمخاطر. وأوضحت أنّ تقصّي مرض سرطان الثدي خدمة قارة على مدار السنة لكن في أكتوبر الوردي تصبح الأنشطة أكثر كثافة وخاصة العمل الميداني إلى جانب العيادات القارة.

أكتوبر الوردي بالمركز الثقافي الخاص "آرت فيزيون" بالمدينة الجديدة ببن عروس : معرض الفنون التشكيلية ينثر الشّفاء والآمال ضد مرض سرطان الثدي

Sa conviction est que l'artiste doit travailler à la fois sur soi et sur le personnage qu'il incarne afin de pouvoir produire ce qu'elle appelle "un acte sublime". Cet acte est susceptible, selon elle, de faire accéder l’œuvre dans l'univers artistique véritable, c'est-à-dire dans une esthétique qui dure avec le temps. Dans la vie de tous les jours, c'est une femme réservée, timide et qui n'aime pas la foule. Souhir Ben Amara a consacré sa vie à l'art dramatique et elle a pris cette aventure risquée même si le chemin n'est pas toujours clair. Elle dit que c'est bien l'art qui l'a choisi. Dans sa ville, La Marsa, il est très difficile de la voir ou de la croiser. Elle préfère être visible uniquement quand elle travaille.

Souhir Ben Amara : l'artiste qui se renouvelle au gré des années – Portrait succinct

L'usage du nom de "Jad" dans le film, en référence à Jad Henchiri, médecin décédé au fleur de l'âge, est une métaphore pour dénoncer en effet un service de santé qui souffre d'un décalage entre le discours enjolivant les politiques de santé d'un côté et la réalité du traitement au quotidien de l'autre, notamment des malades démunis et leurs familles exploitées ; tous ne trouvant pas leur compte et qui vivent cette expérience comme un fardeau interminable.

"Jad" premier long métrage de Jamil Najjar sur les hôpitaux : audace du sujet et faiblesse esthétique

La pièce narre, en l'occurrence, une soirée qui réunit les quatre protagonistes qui se rencontrent pour un dernier dîner. Le dîner qui résume l'ensemble de leur existence ainsi que leurs satisfactions, péripéties et exacerbations. Le spectacle parle en substance de l'emprise du temps sur les individus. Elle n'est ni optimiste, ni pessimiste. Elle raconte l'existence personnelle et collective qui peut être ou bien riche ou bien pauvre. "Cloche" n'évoque pas un problème particulier mais bien plus la nature humaine qui s'interroge sur un monde qui ne s'arrête pas et qui accule l'individu à sa propre faiblesse et à sa déchéance irrévocable.

Assem Bettouhami dans "Cloche" : sur les pas de "El-Majnoun" de Taoufik Jebali

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