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  • Mohamed Ali Elhaou

WBC: "l’entrepreneuriat culturel passe par l’organisation des droits symboliques de l'artiste"

Dans le cadre de la matière entrepreneuriat culturel donnée à l’Institut Supérieur d’Art Dramatique à Tunis (ISAD), l’Attaché de Presse des Journées Théâtrales de Carthage (JTC) El Wathek Belleh Chakir (WBC) a livré le 17 novembre 2023 un cours magistral sur le statut de l’artiste et de la dialectique entre le théâtre amateur et le théâtre professionnel en Tunisie. Selon lui, cette dialectique engendre des questionnements en termes de mérite, entre autres, en ce qui concerne l’attribution de la carte professionnelle. Le public présent se formait des étudiants de troisième année licence en arts du comédien et des étudiants du théâtre pour enfants et de la médiation culturelle.





L’artiste est d’abord un métier et une rémunération


La conférence avait commencé par l’interrogation sur ce que c’est qu’être artiste. El Wathek Bellah a mis de ce fait l’accent sur l’identité de l’artiste. Celle-ci est tout d’abord un métier régi par l’organisation afférée à la protection des droits d’auteur. En ce sens, il a abordé l’impératif de donner à l’artiste le statut qu’il mérite et qu’il prospecte dans la société. Selon ses dires ceci passe par la protection de l’effort qu’il fournit pour affirmer son œuvre. Chakir rappelle que ceci n’est pas nouveau. Autrement dit, il est de coutume depuis la Convention de Berne pour la protection des œuvres littéraires et artistiques dont la toute dernière modification date de 1979.  


Ainsi, le métier de l’artiste selon les dires de Chakir, qui se réfère dans son discours au projet de loi présenté par Sonia Mbarek en 2016, doit se plier à des règles pour qu’il puisse se pérenniser et se répandre. Parmi ces règles, on trouve dans l’article 2 de ce projet de loi, le droit de l’artiste a une expression artistique libre. En même temps, le renouveau de l’artiste dans ce même deuxième article passe par le collectif à travers le droit à s’organiser en association, ou en syndicat ou encore en instances qui ont entre autres objectifs de protéger les droits sociaux et économiques de l’artiste. Ceci passe par la mise en visibilité des contrats qui régissent le secteur et pour que l’artiste ne vive pas dans le risque ou encore dans l'indigence à un certain moment de sa carrière professionnelle ; comme on le constate malheureusement à la période de fin de vie de plusieurs créateurs et comédiens dans notre pays.

 

Le métier de l’artiste pour raviver le patrimoine national


L’esprit du projet de loi de 2016 vise à professionnaliser le secteur et à organiser le métier de l’artiste. En d’autres termes, l’art n’est pas uniquement une passion mais un gagne-pain servant principalement à valoriser l’identité d’une nation et de raviver son patrimoine matérielle et immatérielle. C’est en effet une lutte contre l’oubli, la décadence et la prolifération des ruines perceptibles de manière saillante dans les pays pauvres qui n’ont pas les moyens de restaurer certains de leurs joyaux architecturaux comme on le constate par exemple dans certains châteaux de la Médina de Tunis. Wathek rappelle que ce projet de loi est resté jusqu’au moment où nous écrivions ces mots lettre morte. El Wathek Belleh Chakir est revenu en dernière partie de sa présence à l’ISAD sur l’importance de bien présenter son dossier artistique pour un futur artiste et créateur, notamment lors des événements qui peuvent lancer la carrière d’un professionnel de la culture comme celui des Journées théâtrales de Carthage. Celles-ci vont bientôt avoir lieu en ce début du mois de décembre sous nos cieux.


Mohamed Ali Elhaou

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