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Nadhem Hanin

« Elle » : le retour triomphant de Peter Verhoven

Bouleversant. Aidé par une Isabelle Hupert au sommet de son art, Peter Verhoven nous gratifie avec « Elle » d’un film plein de contrastes, qui mérite sans doute cet engouement partagé aussi bien par les critiques que le large public. Un engouement et une réussite qui l’ont conduit au cercle très restreint des nominations multiples dans plusieurs catégories pour les prix les huppés du monde cinématographique de l’année 2016.


Paul Verhoeven donne des indications à Isabelle Huppert pour la scène du viol (Crédit photo SBS Productions)

Adapté du roman de Phillip Dijan « Oh… », « Elle » se veut une loupe des personnages complexes du monde bourgeois et leurs dérives. Il se veut aussi une focale, « zoomant » sur les détails les plus infirmes et intimes du monde intérieur « malsain » de Peter Verhoven.

Le film débute avec une scène de viol implacablement filmée qui nous plonge d’emblée dans l’improbabilité et l’agressivité artistique du film. Les événements se poursuivent avec une maîtrise époustouflante du décor, du script, du montage pour nous illustrer la complexité du personnage, femme d’affaires, que joue Isabelle Hupert et ses relations atypiques et avec son monde socioprofessionnel et familial.


Verhoven, fidèle a son instinct basique qui a fait ces gloires en 1992, monte avec cette complexité en puissance et creuse dans la sombreté du monde intérieur du personnage et l’emmène a une vraie descente aux enfers. Une descente qui donne à la scène d’entrée du film, une toute autre signification et destin.


Nadhem Hanin




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