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Mohamed Ali Elhaou

La 7ᵉ édition de la biennale Jaou Tunis : l'art entre l'utopie agissante et la résistance

Dans un endroit prestigieux de la Médina de Tunis s'est tenue la 7ᵉ édition de Jaou Tunis. Cet événement durera un mois : du 9 octobre au 9 novembre 2024. Cette manifestation d'envergure est une biennale qui se veut "incontournable de l'art en Tunisie" : un levier par le biais de l'art pour la transformation culturelle et sociale. Le but de cette biennale culturelle et artistique est bel et bien d'occuper l'espace de la rentrée artistique dans notre pays.


Cette initiative, gratuite et ouverte à tous, bénéficie du soutien de nombreux partenaires publics, privés, locaux et internationaux, notamment l'Institut français de Tunis. Elle se produit en alternance avec Dream city.
Conférence de presse, 7e édition de la biennale d'art contemporain Jaou Tunis, @Elhaou

Derrière cette biennale d'art contemporain se profile principalement la fondation Kamel Lazaar et plusieurs autres entreprises et institutions encourageant l'expression artistique. Cette initiative, gratuite et ouverte à tous, bénéficie du soutien de nombreux partenaires publics, privés, locaux et internationaux, notamment l'Institut français de Tunis (IFT). Elle se produit chaque année depuis 2013 en alternance, an par an, avec Dream city.


Dans un endroit prestigieux de la Médina de Tunis s'est tenue la 7ᵉ édition de Jaou Tunis. Cet événement qui durera un mois :  du 9 octobre au 9 novembre. Cette manifestation, à grande envergure, est une biennale qui se veut "incontournable de l'art en Tunisie".
Lina Lazaar, porteuse de Jaou Tunis dans sa 7e édition, conférence de presse le 18 septembre 2024, @Elhaou

À l'inauguration de cette conférence de presse, le directeur de communication de cette biennale, Hassan Arfaoui met l'accent sur la nécessité pour un peuple de se doter "d'utopies agissantes". Selon lui, celles-ci permettront de réaliser un petit bout de chemin dans le processus de créativité et de progrès engageant l'humanité toute entière. De sa part, Lina Lazaar, la principale manager de la Fondation Kamel Lazaar, et celle prenant à bras-le-corps cette 7ᵉ édition, met le point sur l'impératif à travers ces manifestations artistiques cycliques de professionnaliser les métiers artistiques dans les pays du "Sud-global", selon son expression.


À l'inauguration de la conférence, le directeur de communication de cette conférence de presse, Hassan Arfaoui, met l'accent sur la nécessité pour un peuple de se doter "d'utopies agissantes". Selon lui, celles-ci permettront de réaliser un petit bout de chemin dans le processus de créativité qui engage l'humanité toute entière.
Hassan Arfaoui, Directeur de communication, allocution lors de cette conférence sur les utopies agissantes, @Elhaou

En outre, les autres locuteurs de la conférence mettent l'accent sur l'importance de raviver des lieux délaissés dans la capitale Tunis. Dans ce processus de revitalisation, l'idée est de lutter contre les carcans de l'histoire, décoloniser les esprits et estomper la distinction rigide entre le secteur public et le secteur privé afin de transformer les habitudes culturelles et sociales.


De son côté, Fabrice Rousseau, Directeur de IFT met en relief la nécessité de valoriser les capacités créatives locales et de l'aider à s'internationaliser à un moment où nous sommes dans un monde de plus en plus clôturé sémantiquement, de fermeture et de polarisation. Dans cette perspective, selon lui, l'art doit circuler, les artistes également, et doit être tourné surtout vers le "moment présent". Cet art vise donc à changer cet instant actuel devenant de plus en plus périlleux à la fois pour le citoyen lambda et l'artiste. Art ancré devant ainsi animer ce moment de vie et le rendre plus beau et plus vivable.


Pour Soufiane Feki, l'un des chefs de projets de cette 7ᵉ édition, celle-ci est fidèle aux éditions précédentes en termes de structure. Selon lui, "il y a l'axe exposition, l'axe art visuel, essentiellement la photographie en même temps, il y aura un programme assez diversifié en matière d'art vivant qui se déclinera en concerts et en spectacles et troisièmement, l'axe "symposium" à travers des multiples et divers débats sur la question artistique dans les pays du sud. "


 Selon lui, "il y a l'axe exposition, l'axe art visuel, essentiellement la photographie en même temps, il y aura un programme assez diversifié en matière d'art vivant qui se déclinera en concerts et en spectacles et troisièmement, l'axe "symposium" à travers des multiples et divers débats sur la question artistique dans les pays du sud. "
Soufiane Feki, un des chefs de projet de cette 7e édition, @Elhaou

Quant à la singularité de cette édition, selon Soufiane Feki, il y aura le programme Jaou Lab lequel est destiné aux étudiants des écoles de beaux-arts, multimédias, designs, et architectures. Le Jaou Lab est en fait un projet comprenant une série d'ateliers de formation destinés aux étudiants à Tunis et dans les régions. Ce projet est donc une espèce de caravane allant de la capitale vers les régions, plus particulièrement Sousse, et faisant des déplacements afin de susciter l'esprit créatif et la professionnalisation chez les futurs candidats au monde artistique.



Espérons au final que ce genre de célébration de l'art aidera à l'amélioration des joyaux architecturaux de notre pays qui ont, plus que jamais besoin d'aide, à l'image du quartier Zarkoun situé à l'entrée sud de la Médina, hébergeant le plus ancien théâtre de notre pays, à savoir le théâtre Topia. Tous les détails sur cette biennale promettant la "résistance" et des actions qui se projettent au-delà de l'événementiel se trouvent sur le site suivant : https://jaou.tn/


1件のコメント

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ゲスト
9月18日
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Merci pour ces informations, souhaitons du succès à cette biennale d'art contemporain

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