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Mohamed Ali Elhaou

Kataklô, Back to Dance, de Giulia Staccioli au 4ᵉ art : corps sublimes et représentation de la jeunesse éternelle

Jeudi 24 octobre 2024 soir, dans le cadre de la 7ᵉ édition de la biennale d'art contemporain Jaou Tunis, les amateurs de l'art et de la danse théâtrale (athlétique) avaient rendez-vous avec un spectacle de qualité et très original nommé Back to Dance. En effet, c'est une performance de groupe, de danse, composée de plusieurs tableaux. Ceux-ci sont présentés sous forme de fresques avec un double trio de sublimes jeunes filles et de garçons dans l'âge d'or de leur vie (même pas la trentaine), dont nous n'avons pas pu recueillir le nom malheureusement.


Jeudi 24 octobre 2024 soir, dans le cadre de la 7ᵉ édition de la biennale d'art contemporain Jaou Tunis, les amateurs de l'art et de la danse théâtrale (athlétique) avaient rendez-vous avec un spectacle de qualité et très original nommé Back to Dance. En effet, c'est une performance de groupe, de danse, composée de plusieurs tableaux. Ceux-ci sont présentés sous forme de fresques avec un double trio de sublimes jeunes filles et de garçons dans l'âge d'or de leur vie (même pas la trentaine), dont nous n'avons pas pu recueillir le nom malheureusement.
Les fresques du spectacle Back to Dance au 4e art à Tunis @Mohamed Ali Elhaou

Ce spectacle fête à Tunis trente ans de cette troupe : Kataklô Athletic Dance Theater chapeautée par la chorégraphe italienne Giulia Staccioli. Le spectacle mobilise à la fois une musicalité eurasienne et américaine ainsi qu'une diversité de costumes et de scénographies, le tout dans une atmosphère intelligible et amusante : techno, house, rock et jazzy. Dans cette perspective, le spectateur ne reste pas indifférent, il ne sent même pas le temps passer. D'ailleurs, un des présents, souhaitant garder l'anonymat exprime cette performance comme suit : "Back to Dance est une réelle Odyssée Chorégraphique par Giulia Staccioli. Autrement dit, Back to Dance, une célébration des corps et du mouvement. Avec un mélange unique de danse contemporaine et d'acrobaties, les tableaux scéniques mêlent énergie et grâce. Les danseurs incarnent des figures du quotidien et des récits mythologiques, grâce à une scénographie immersive et des choix musicaux variés (de la techno au jazz). Porté par une esthétique athlétique, le spectacle interroge la beauté et la force du corps humain dans des représentations poétiques et dynamiques".


Back to dance, un spectacle en tournée mondiale 


Ce spectacle vivant vu dans la soirée du jeudi à la salle du 4ᵉ art de Tunis comporte un ensemble d'ingrédients relevant de la danse théâtrale : de la danse contemporaine, l'utilisation des accessoires, de l'athlétisme et de la théâtralité : mobilisation de la mer. Cette performance savamment orchestrée est en tournée mondiale depuis 2022.


Le spectacle se déroule en plusieurs ambiances. Une attaque dans laquelle danse urbaine et acrobaties s'entremêlent pour donner vie à un imaginaire quotidien et universel où les danseurs, par un langage chorégraphique d'aujourd'hui, crûment d'énergie, suscitant admiration et attention de la part de publics composés de plusieurs communautés internationales résidentes dans notre pays.


Voilà qu'un tableau d'abstractions raffinées dans lequel des jeunes en jeans reproduisent par les mouvements et la danse les séquences de la vie quotidienne. L'alternance des chorégraphies, des lumières (latérales ou avec l'effet de loupe), de la musique et des accessoires (de la culture hellénistique parfois) élevés au rang de partenaires sur scène plongent le spectateur dans un univers tantôt suspendu, mythologique et tantôt dans un cadre hypnotique dans lequel fantaisie et imagination s'entrelacent.  Le dessein de cette représentation, sans dialogue, est d'aboutir à une abstraction artistique sans normes et qui n'a pas peur du regard de l'autre : transgressive.    En outre, la chorégraphie est un hymne au corps svelte, souple, beau, proposant l'harmonie et la tendresse entre le corps féminin et le corps masculin. Certaines chorégraphies mettent en scène le jogging et le sens de faire constamment de l'effort. De ce fait, le corps humain est la religion de cette performance. Son message : la beauté, la force musculaire, l'esthétique matérielle et fine. Le tout passe dans une rythmique légère et une narration ironique,  divertissante qui se termine, entre autres, sur la musique du grand Barry White.
Mouvement de danseuse dans une ambiance Rock, style Momix @Mohamed Ali Elhaou

Voilà qu'un tableau d'abstractions raffinées dans lequel des jeunes en jeans reproduisent par les mouvements et la danse les séquences de la vie quotidienne. L'alternance des chorégraphies, des lumières (latérales ou avec l'effet de loupe), de la musique et des accessoires (de la culture hellénistique parfois) élevés au rang de partenaires sur scène plongent le spectateur dans un univers tantôt suspendu, mythologique et tantôt dans un cadre hypnotique dans lequel fantaisie et imagination s'entrelacent. Le dessein de cette représentation, sans dialogue, est d'aboutir à une abstraction artistique sans normes, n'ayant pas peur du regard de l'autre : transgressive.


En outre, la chorégraphie est un hymne au corps svelte, souple, beau, proposant l'harmonie et la tendresse entre le corps féminin et le corps masculin. Certaines chorégraphies mettent en scène le jogging et le sens de faire constamment de l'effort. De ce fait, le corps humain est la religion de cette performance. Son message : la beauté, la force musculaire, l'esthétique matérielle et fine. Le tout passe dans une rythmique légère et une narration ironique, divertissante se clôturant, entre autres, sur la musique du grand Barry White.


Parcours de Giulia Staccioli


L'artiste est née le 6 juin 1964. Au départ, c'est une sportive. En l'occurrence, une gymnaste rythmique. Elle est italienne, mais ne met pas son identité nationale en avant. Elle a représenté l'Italie au concours général de gymnastique rythmique lors de deux Jeux olympiques : en 1984 à Los Angeles et en 1988 à Séoul. En 1984, elle s'est classée 7ᵉ au classement général, en 1988 18ᵉ.


Une fois ses activités de compétition terminées, Giulia Staccioli se rend à New York. Dans cette capitale du monde de l'art, elle fréquente les studios Alvin Ailey et rejoint ensuite la compagnie américaine Momix, dirigée par Moses Pendleton, pendant trois ans.


Plus tard, de retour en Italie en 1994, elle donne vie au projet Kataklô. À travers ce projet, elle cherche donc avec de nombreux gymnastes et danseurs un trait chorégraphique original, fondé sur la gestuelle et le langage du corps. Ce trait est à la fois athlétique, ludique et théâtral. D'ailleurs, son spectacle Back to Dance met en scène un gestuel théâtral simple fondé parfaitement sur l'égalité de performance entre femmes et hommes. Dans le spectacle, on distingue de ce fait à peine les deux genres.


En 2003, Giulia Staccioli reçoit le prix Léonide Massine de Positano pour l'art de la danse, la même année, le prix Hesperia pour l'édition consacrée à la danse et, en 2005, le prix Mecenate Fair Play (section « sport et spectacle »). D'ailleurs, elle a présenté, la première performance de sa troupe Kataklô, pour la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver de 2006 à Turin et bel et bien œuvré chorégraphiquement à reproduire par la danse l'emblème des cinq cercles caractéristiques de cette grande manifestation sportive. En juin 2007, à l'occasion du 60ᵉ anniversaire de l'Assemblée régionale sicilienne, elle a créé la chorégraphie Luci e Ombre : jouée sur le mur du Palazzo dei Normanni.


Au cours de l'été 2012, Giulia conçoit la chorégraphie du spectacle The Girl from Hongcun, une production impliquant plus de 120 interprètes, dont la première a eu lieu à Hongcun, en Chine, en août 2012. En 2015, elle est nommée directrice artistique de la première édition de STRA, Festival delle Arti di Strada. Ce festival propose des performances de nombreux artistes de rue dans les rues du centre-ville de Milan.


Tout compte fait, son spectacle à Tunis était vraiment agréable, plein de positivité et de symbiose. Trois éléments communiqués uniquement par le langage du corps. Le spectateur en sort avec une bizarre envie de vouloir reprendre le contrôle de sa jeunesse, de son corps et de son humeur.







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