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Samia Fourati

Le patrimoine culturel : de la conservation à la valorisation

"Le patrimoine culturel se définit comme des biens matériels ou immatériels ayant une importance artistique ou historique certaine et qui appartient soit à une entité privée soit à une entité publique". Pour garder et mettre en valeur cette richesse "identitaire" et culturelle, plusieurs modes et moyens de valorisation sont utilisés pour la conservation et la sauvegarde de ce patrimoine.



Mieux faire connaître le patrimoine


La mise en valeur du patrimoine repose sur l’action d’accueil, d’encadrement et d’animation par divers agents du patrimoine tant institutionnels que bénévoles. Elle fait l’objet de diverses manifestations (journées du patrimoine, printemps des musées, rendez vous ...), qui répondent à l’intérêt du public. En Tunisie post-révolutionnaire, la relation entre patrimoine culturel et développement économique est complexe car le fait de préserver l’image du passé ne peut constituer le seul remède face aux problèmes socio-économiques du pays. Cela peut cependant devenir un des pivots d’une stratégie de développement régional fondée sur le potentiel historico-patrimonial des régions. En effet, ces « lieux de mémoire » constituent de plus en plus, aux yeux des opérateurs et investisseurs privés, un facteur essentiel d’implantation dans la « Tunisie profonde ».


A ce même titre, l’innovation, la fierté, l’identité culturelle et l’Artisanat peuvent être des facteurs de changements qui suscitent l’intérêt des pouvoirs publics et des investisseurs privés ainsi que la « société civile ». Le concours « khomsa d’Or » par exemple lancé par l’Office National de l’Artisanat (ONA) depuis 1996 dans le but d’encourager les jeunes créateurs, les stylistes modélistes et les designers dans la confection de l’habit traditionnel à innover et créer des tenues de ville inspirés du patrimoine traditionnel tunisien, est un des outils de valorisation et de promotion de notre identité et de nos richesses. Et parce que l'innovation est un processus inhérent à l'activité artisanale et indispensable pour sa pérennité et doit s'appuyer sur un patrimoine identitaire, l'ONA organise le concours "Khomsa d'Or" qui offre l'opportunité aux stylistes et aux créateurs de réaliser des tenues modernes inspirées de l'habit traditionnel.


Au fil des ans ce concours a contribué à l'émergence de nouveaux talents dans la mode tunisienne. Ceci a permis aux jeunes de mettre en valeur toute la richesse de nos habits traditionnels dans différentes régions, de les revisiter et les « transformer » en tenus modernes avec un cachet artisanal.


L’usage du numérique pour la valorisation du patrimoine culturel


Ainsi, la communication autour du patrimoine, tout comme sa mise en valeur, représentent un défi pour les acteurs publics et privés. Les possibilités d’utilisation des technologies de l’information et de la communication pour valoriser le patrimoine sont multiples. Ce panorama des usages a été construit pour répondre aux différentes catégories de besoins des acteurs patrimoniaux en matière de gestion, de promotion et de diffusion de leur patrimoine mais également les solutions permettant la promotion et la communication sur le patrimoine en question. Ces outils aident à faciliter la conservation du patrimoine ou la mémoire collective, structurer davantage les réseaux d’acteurs, permettre la préparation des visites, offrir des possibilités de découvrir autrement les œuvres, prendre en compte l’avis des visiteurs et assurer un suivi des visites, tels les usages qui font l’objet d’une attention particulière.


Le rôle incontournable de la société civile dans la valorisation et l’innovation du patrimoine artisanal


Dans le but de participer à la promotion de l’artisanat locale, et encourager le Tunisien à consommer local, la société civile a été a coté des institutions publiques en participant à la valorisation de la richesse patrimoniale Tunisienne. Le collectif virtuelle « Be Tounsi » بالتونسي , qui est un groupe fermé sur le réseau socio-numérique Facebook. Ce groupe est composé par un nombre de femmes occupant différents métier mais qui aiment l’Artisanat Tunisienne. Elles se sont rencontrées pour sensibiliser les internautes et les facebookers spécialement les jeunes et a les inciter à consommer tunisien. Plusieurs campagnes ont été lancées depuis la création de ce groupe citons par exemple celle de « Meryoul Fadhila », l’emblème de l’habit traditionnel tunisien commun à toutes les régions du pays, ce « Meryoul » qui a traversé les époques a été remis au goût du jour après avoir été « négligé » ou « oublié » surtout par les jeunes générations.


Lancé par le groupe sur Facebook, Meryoul Fadhila est aujourd’hui le symbole d’attachement de la fille et de la femme à notre patrimoine.

A part ce groupe virtuel qui veille à promouvoir le savoir-faire de tous les artisans et toutes les spécialités, on trouve l’association « Saveurs de mon pays " dont la présidente et Latifa Khiari. Elle s’investie dans l’identité culinaire et multiplie les initiatives dans tout le pays. Elle essaie de promouvoir les plats traditionnels afin de faire connaître nos produits locaux et les rendre compétitifs à l’échelle internationale. Expérience individuelle à amplifier davantage.

Samia Fourati





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